Le Dirty Dick

“Si vous ne pouvez pas avoir le paradis, je vous l’apporterais”
Ernest Raymond Beaumont Gantt

“Mais qu’est ce qui dit ? Et c’est qui Raymond ? Je croyais qu’il allait parler de picole.” Et bien oui, je vais bien parler de picole. Mais comme on est des Bobeaufs, on ne peut pas le faire n’importe comment et n’importe où. Et du coup, je vous emmène dans ce bar dont le nom reflète l’histoire des activités du quartier, le “Dirty Dick”. Nommé ainsi, vous l’aurez deviné, d’après l’ancienne utilisation du lieu où on se salissait la bête. Mais même si cela pourrait suffir à certains d’entre vous pour y rentrer le bout du nez, je vais vous donner plus de raisons.

Tiki du Dirty Dick. (c) DR
Tiki du Dirty Dick.
(c) DR

Lorsqu’on arrive devant la porte du “Dirty Dick”, on se sent observé. Le chambranle nous regarde et quand on lui rend son regard, on voit deux gros yeux sculptés dans du bois. Ces yeux sont ceux d’un Tiki. “Parle pas chinois moi !” Non, le Tiki est une représentation humaine polynésienne. Et cela nous indique que ce bar est un Tiki bar. Mais si, vous savez, ces bars où il y a des faux palmiers, le comptoir en bambou et de la musique hawaiienne. Et c’est ce que notre Raymond a apporté au monde dans les années 30 dans une ambiance Hollywoodienne avec le “Don the Beachcomber”, le premier bar restaurant du Hawaii fantasmé.
Et bien vous aurez tout ce kitsch et même plus au “Dirty Dick”. Vous pourrez avoir la beauf attitude des années 90 avec votre chemise à fleurs.

La pin-up du Dirty Dick. (c) DR
La pin-up du Dirty Dick.
(c) DR

Et à côté d’une pin-up sur une plage, vous boirez dans un volcan en feu. Vous rencontrerez une tête de lion empaillée, accrochée sur du papier peint à fleur. Oui, le lieu est fleuri, rappelant les tropiques des mers du Pacifique. Tout comme les cocktails où on ne s’arrête pas à l’ombrelle dans le verre. Vous serez servis dans des ananas, des noix de coco, des verres en forme de tiki ou encore dans une conque ! Certains de ces cocktails se boivent à plusieurs, comme celui dans le volcan. Les prix sont abordables, sachant qu’un cocktail pour deux peut largement suffir pour quatre personnes, car les doses d’alcool sont plus que correctes. Des têtes de morts à côté de chaque cocktail sur le menu, vous guideront dans vos choix de délirium.
Les bons conseils pour une Bobeauf attitude : tout d’abord pour profiter pleinement de ces mélanges de fruits enivrants, emmenez vos Bobeaufs d’amis. Mettez votre plus belle chemise hawaiienne, vos sandales de pailles et votre panama. Laissez les boutons du haut ouverts pour laisser sortir quelques poils et/ou un peu de seins selon la personne. Asseyez vous les jambes écartées. Si vous avez eu le bon goût de mettre un short, positionnez vous pour que votre voisin d’en face puisse avoir des aperçus de votre entrejambe nue. Rigolez fort en tapant votre voisin dans le dos, soufflez dans votre paille pour faire des bulles dans le cocktail, parlez des sujets fruités que vous inspire le nom du lieu.

Soyez un beauf des décennies précédentes, soyez un rétrobeauf, soyez un Bobeauf !

Antoine

Le bar du Dirty Dick. (c) DR
Dirty Dick, 10 Rue Frochot, 75009 Paris. (c) DR